Edward Blackwell

De ses vastes épaules tombe un long manteau noir qui se gonfle au vent du large. Un large ceinturon de chagrin à boucle en argent retient le fourreau de son sabre d'abordage. Son arrivée est annoncée par le tintement des breloques suspendues à son couvre-chef, qui plonge son équipage dans une panique légitime. Sous une tignasse de cheveux noirs ébouriffés -quand ils ne sont pas tressés de rubans-, deux yeux bleus menaçants couvent, prêts à s'embraser. Son visage bien que remarquable, est buriné, taillé à la serpe. Sévère en cela qu'il est dur comme un rocher de récif, comme l’ambon cuivré d'un bouclier.

Une horrible cicatrice lui étire le visage. Les légendes qui circulent quant à la présence de cette balafre sont légions car Edward Blackwell se plaît à en élargir les origines à chaque nouveau pillage (Tu veux savoir comment j'ai eu cette cicatrice ?!) !

Les navires pirates qui écument la mer des Caraïbes sont aussi variés que le monde qu'ils pillent. Certains suivent un code d'honneur, d'autres  ne font preuve d'aucune pitié et d'une cruauté sans nom. Edward Blackwell fait partie des plus inconstants de leurs capitaines. Il n'hésite jamais à mettre en péril l'intégralité de son équipage si cela peut lui permettre de détruire de façon grandiose le vaisseau adverse, car comme il le dit si bien ; "la fortune sourit aux audacieux." Ses hommes le suivraient jusqu'en Enfer, car ils savent que sous ses bravades se cache une volonté de fer qui a eu raison de nombreuses flottes.

Edward est connu sous des centaines de titres et de noms, tous redoutés aussi bien chez les anglais (sa patrie d'origine) que par la couronne d'Espagne. Plus que tout, c'est sa nature imprévisible qui a fait sa réputation. Il peut être charismatique et enjôleur à un instant, puis cruel et colérique la seconde suivante.

Cette habitude de passer d'affable à irascible lui a valu le surnom de "Diable", ce qu'il trouve d'ailleurs plutôt amusant. En vérité, Edward est bien plus dangereux que n'importe quel esprit, aussi maléfique soit-il, à tel point qu'il fit remarquer un jour que c'est le Diable qui devrait porter son nom, et non pas l'inverse. Comme un chat joue avec une souris avant de la dévorer, c'est le regard de désespoir de ses victimes que le capitaine apprécie par-dessus tout, lorsqu'elles réalisent qu'elles ne peuvent attendre de lui aucune miséricorde, et que leurs vains espoirs se muent en terreur.

Edward est une figure populaire parmi les pirates, un exemple pour tous ceux qui ont rejetés les lumières de la Civilisation et l'adoucissement de la Connaissance pour barouder sur les océans et vivre de rapine et d'eau de mer. Pour lui en revanche, les alliés constituent des victimes appréciables en temps de disette.

Si ses hommes ont la plus haute estime pour leur capitaine (parce qu'il leur rapporte gros), ils craignent ses fameuses colères encore plus que la potence. Le manque de tolérance du Diable envers ceux qui font montre d'incompétence ou de couardise est légendaire, il n'hésite pas à flageller tous les marins qui ont le malheur de lui déplaire ou de ne pas montrer assez de zèle à la tâche. Pire encore, il exécute tout flibustier qui fait preuve d'insubordination ou de lâcheté au combat. Même les vétérans couturés de cicatrices ont tendance à garder profil bas.

Pour résumer, Edward Blackwell est un meurtrier brutale, un véritable anarchiste et un violent sadique. Il n'hésite jamais à à exprimer toute sa rage et toute son incrédulité face aux pirates qui ont recours aux pardons royaux.  

Aussi étrange que cela puisse paraître (lorsque l'on connaît la réputation du Diable à présent), Edward Blackwell débuta sa carrière comme marin honnête. En qualité de corsaire, l'homme sillonnait les mers sous les couleurs du drapeau britannique.

S'établissant en premier lieu en Jamaïque, il affronta, au nom de la reine Anne, les galions espagnoles et la flotte française et ce, à plusieurs reprises. Après un mystérieux événement (qu'il tait encore aujourd'hui), il lui devint impossible de continuer à mener une vie honnête car cela impliquait de travailler pour l'Empire Britannique envers qui il vouait une haine nouvelle et farouche.  

A cause de son passé de corsaire, il ne pouvait décemment pas rejoindre l'Espagne ou encore la France. Son éventail de possibilité s'étant réduit, il décida de rejoindre Nassau (Bahamas) où s'étaient déjà établis un grand nombre de ses anciens collègues et devint le cruel capitaine pirate que l'on connaît aujourd'hui.

Rumeurs / superstitions à son sujet :

> On dit qu'il a quatorze femmes ! La dernière ayant à peine 18 ans. On raconte qu'il coupa la main du prétendant d'une des donzelles convoitées parce qu'elle avait offert la bague dont le pirate lui avait fait présent. La ribaude aurait reçut la main de son soupirant, ornée de l'anneau dans un paquet cadeau.
> Ses pillages sont légions. Des fables circulent sur les trésors qu'il aurait accumulé : diamants, rubis, grenats, émeraudes et vaisselle d'or.
> Un vaudou aurait un jour fait entrevoir l'Enfer à Edward par le biais d'une vision. Ce qu'il y vit là-bas le réjouit tellement qu'à son retour, une partie de son visage se fendit d'un sourire éternel.
> Il aurait un jour navigué jusqu'en Enfer et aurait sacrifié une partie de son visage au Malin pour pouvoir s'en échapper.
> Edward aurait un jour accepté de parlementer avec un ambassadeur de France qui implorait sa clémence, pour finalement mettre à mort tout son équipage ainsi que sa famille lorsque l'homme fit une erreur en prononçant son nom.

• Certifiez-vous avoir plus de 18 ans ? : Sur mon honneur de pirate !


• Jurez-vous avoir lu les règlements de notre forum? : Oui !


• De quelle façon avez-vous trouvé le forum? : Top site  


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