Jotaku'uh Ndam (en cours)

Extérieurement il en donne du haut de son mètre quatre-vingt dix. Depuis qu'il est devenu capitaine, il se fait un devoir d'être propre sur lui. Du moins autant que possible selon les semaines passées sur les mers. Ses cheveux étant tressés à la mode africaine, lui donnant un peu plus encore, ce côté sévère. Mais ce n'est pas la seule chose qui alimente cette sévérité, la profondeur de ses yeux brun foncés y contribue également.
Outre une tenue de capitaine des plus classique, sans elle, son corps révèle son passé d'esclave. Des cicatrices à n'en plus finir. La seule sur son visage divise sa joue gauche presque en deux. C'est au niveau de son torse et de son dos que l'on peux retrouver un nombre conséquent de ces dernières. La plupart ayant une histoire bien à elles. Niveau musculature Jotaku est finement musclé, assez svelte, ce qui lui procure une bien meilleure dextérité au sabre qu'on ne pourrait le croire.

Pour commencer, rien de plus normal que de vous dire qu'il sait se faire respecter et craindre par son équipage. Bien qu'il connaisse la plupart d'entre eux, ayant passé quelques années de sa vie au plus bas de l'échelle sociale sur ce même navire. Mais cela reste des pirates, tout comme lui, et qui ne se fait pas craindre, se fait tuer. Toutefois cela ne lui empêche pas d'écouter attentivement les désirs de ses hommes. Du Rhum, des richesses et encore du Rhum!  C'est également une personne aimant prendre des risques sans pour autant être une tête brulée et risquer son sloop, la vie de ses hommes et bien sur, la sienne.
Bien que suivant le code de la piraterie, il possède son propre code. Un exemple c'est qu'il n'utilisera jamais d'armes à feu, si son ennemi direct n'en utilise pas. Un combat au sabre est tellement bien plus honorable selon lui Car l'honneur est important même en étant un pirate. Un capitaine ennemi ou tout autre ennemi de valeur recevra toujours de sa part, une proposition de duel. Il est d'ailleurs assez calme face à la bêtise. Tant qu'il ne jugera pas son honneur bafoué, il laissera parler quiconque cherchant la moindre occasion afin de déclencher une bagarre.
Au niveau de ses relations avec la gente féminine, il n'a connu que les femmes de joies que l'on peut trouver dans les ports. Oui, il sait tirer son coup, il sait faire attention aux désirs de ses partenaires mais voilà, soyons d'accord, c'est loin d'être une relation impliquant sentiments, amour et j'en passe.

Né au Cameroun  en 1684, ses cinq premières années se passèrent normalement. Comme un garçon de son âge, ayant une sœur de deux ans son aîné, il passait son temps à la suivre partout. Il la suivait lorsqu'elle se rendait à la rivière pour remplir les seaux d'eau, quand elle discutait avec ses amies. Constamment il était sur ses traces. Le petit hameau où il habitait se trouvait à une dizaine de minutes de la plus proche source d'eau. Vingt minutes supplémentaire et on pouvait admirer l'Océan Atlantique.

Une belle matinée d'été, il suivit sa sœur, comme chaque matin, à la rivière. Généralement lors du premier voyage de la journée, tous les enfants partaient ensemble. Mais ce jour là allait être différent. Tout se passait à merveille jusqu'à ce que deux barques, contenant cinq hommes chacune, débouchèrent du coude moins de cent mètres en aval de la position des enfants. A partir de ce moment tout se passa très vite. La jeunesse mit trop de temps à réagir, leur curiosité leur faisant défaut à ce moment précis. A peine les barques étaient arrivées à leur niveau que six hommes sautèrent des embarcations et se mirent à les attraper l'un après l'autre, sans que ces derniers ne tentent quoi que ce soit. Tout cela en moins de cinq minutes et ils ne perdirent pas de temps, ramant dans le sens inverse afin de rejoindre leur navire et l'océan.

A partir de là, tout s'enchaîna. A son âge il ne comprit pas tout ce qui lui arrivait. Il fut vendu à un capitaine espagnol, pirate à temps plein. A quoi allait-il servir à son âge? A pas grand chose. Il amenait les repas au capitaine, frottait le pont et surtout il s'endurcissait au fils des mois qui devinrent des années.

A treize ans, le brigantin où il se trouvait fut prit en chasse par un sloop. Il ne lui fallu que 26hh pour rattraper le Sévilla et moins d'une heure pour le couler. Ce fut un abordage de main de maître, pourtant en sous-nombre niveau hommes. Jotaku s'en sortit indemne et entra au service du capitaine de la corvette, qui arborait les couleurs anglaises.
Les dix prochaines années, il apprit le maniement du sabre ainsi que tout ce qu'il y avait à savoir sur la navigation, le vent, les voiles. Et bien qu'il avait été prisonnier, au fils des ans il était devenu un membre d'équipage à part entière.
Vingt-cinq ans, il fut témoin d'une mutinerie de la part d'une partie de l'équipage. Il était resté neutre si on peut dire cela ainsi mais il tira son épingle du jeu en tuant le chef de cette mutinerie, après qu'il ait tué lui-même le capitaine.

Sans vraiment qu'il s'en rende compte, l'équipage prit cela comme un acte de bravoure, en ayant vengé le capitaine. S'en suivit un vote où ils le désignèrent nouveau capitaine du Black London.
Depuis ce jour ils naviguent sur les mers et cela va de soit que si ils apercevaient les couleurs espagnoles, il n'y avait aucune hésitation.

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