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Li-Ming
Li-Ming
Messages : 21

Li Ming, l'esclave du bout du monde Empty Li Ming, l'esclave du bout du monde

Jeu 21 Fév - 8:11


Li Ming

Li Ming, l'esclave du bout du monde 5-28


Identité



  • Nom: Cheng

  • Prénom: Li Ming

  • Âge: 18 ans

  • Rang social: Esclave

  • Origine: Chinoise






Physique

Le port très droit, les mains sagement posés sur ses genoux, la jeune fille semble avoir entre dix-huit et vingt ans, bien qu’il soit difficile de lui donner un âge précis. Car c’est visiblement une étrangère qui se présente devant vous : ses yeux bridés, vairons, surprennent et dérangent tout à la fois. Le droit, d’un gris d’acier clair, contraste fortement avec l’œil gauche, noyé d’encre noire. Sa peau d’ivoire semble plus pâle encore avec sa chevelure de ténèbres, très lisse, qui arrive à ses hanches en mèches fines. Coiffée artistiquement d’une épingle précieuse, son doux sourire illumine un visage harmonieux, aux proportions graciles.
Son corps entier, dissimulé en partie par une robe modeste à la mode occidentale, sait rendre honneur aux filles de l’Empire Céleste : la poitrine menue et haute, le buste et les cuisses musclés et fins, elle ne correspond pas aux rondeurs appétissantes de l’époque. Souple et mince comme une brindille, elle possède un corps presque d’enfant, tant elle est petite de taille et dépourvue de formes dodues.
Les pieds très fins et très petits, ils ne sont jamais exposés nus, car ils portent les marques de la malformation forcée que ses parents lui ont infligé dans son enfance. Ainsi, très cambrés, on peut encore voir la trace des os brisés à répétition et des doigts de pieds tordus pour qu’ils restent à la même taille.







Psychologie

Fille unique et adorée de fonctionnaires aisés, Li Ming n’a jamais été la fille modèle qu’ils auraient pourtant souhaitée. D’un caractère plutôt vif, enthousiaste, elle a toujours eu du mal à nuancer son jugement, et aime, déteste, entièrement. Impulsive, elle fait parfois ce qui lui passe par la tête, en profite pour assouvir son insatiable curiosité pour le monde qui l’entoure. Mais si elle ne contrôle pas bien ses émotions et qu’elle est souvent rancunière, elle est aussi une excellente comédienne, sachant dissimuler par un sourire ce qu’elle ressent en elle-même.
Peu naïve, la vie lui a appris la méfiance. Ainsi, elle juge parfois trop vite ce qui est et aura du mal à changer d’opinions ensuite. Elle voue un amour immodéré aux ragots et se montre souvent calculatrice, comploteuse, à l’instar de son père.
Passionnée de musique et de danse, passionnée d’histoire et assoiffée de connaissance, lettrée, Li Ming aime mordre la vie à pleine dents – et si possible, libre et en vie. Mais la jeune fille a conscience que la vie ne donne pas tout ce qu’on voudrait, aussi a-t-elle un côté fataliste et passablement religieux, car elle a été élevée dans une atmosphère confucianiste. Aussi est-elle sensible à la notion de vertu et d’obéissance – même s’il est évidemment plus difficile d’appliquer les préceptes que de les apprendre !

Enfin, un peu abîmée par tout ce qui s’est produit, elle est parfois cynique, d’une ironie mordante. Néanmoins, dans l’ensemble, elle sait tenir sa place et se montre aussi délicate, artiste, que prévenante, ce qu’elle a longuement appris durant son existence encore brève.







Histoire


Debout sur le balcon, la jeune fille goûtait l’air humide et chaud du soir. Les Caraïbes. Elle se remettait à peine du terrible voyage en bateau qui l’avait emmené ici, sur ces îles, car l’orientale était à peine arrivée depuis deux jours ; et malgré sa liberté restreinte, elle se sentait très heureuse d’être enfin arrivée à destination vivante. Elle se souvenait encore, avec une violente envie de vomir, des odeurs de transpiration et de maladie qui émanait des esclaves entassés à l’étage du dessous, juste sous les lattes de bois de sa minuscule cabine dans lequel elle avait été enfermée. La terreur d’être noyée dans cet endroit clos et sale, lors des tempêtes terribles de l’océan que le navire avait essuyé – et le bref réconfort de se trouver en compagnie d’autres êtres humains, lorsqu’elle était sommée de venir chanter devant la table de l’esclavagiste et du capitaine.

Li-Ming avait conscience d’être une personne née sous le sceau de la chance. Fille unique malgré toutes les épouses et les Concubines de Père, elle avait été élevée par une nuée de nourrices qui s’empressaient de satisfaire le moindre de ses besoins. Elle avait grandi dans la cour de leur jolie demeure, gâtée par les serviteurs, adulées par ses mères qui la cajolaient comme un jeune trésor. Espérant bien sûr pour son avenir la faveur d’être choisie comme concubine impériale, comme la possibilité lui en serait donnée de par la position de son Père, Rocher Impérissable, Premier responsable du Bureau Médical à la Santé de la Première Concubine Impériale, on soigna au mieux son éducation. On lui donna le goût des soieries les plus fines, l’art de s’incliner, de servir le thé, de danser, de jouer de la mandoline et de la harpe.
Mais à six ans, cet âge si tendre qu’on osait à peine à la séparer de ses femmes quelques heures, elle rechignait cependant à se plier à ce qu’on lui demandait. Ses leçons de calligraphie l’ennuyaient, l’obligation de rester cloîtrée dans l’appartement des femmes assommait l’enfant – aussi la retrouvait-on constamment à monter aux arbres, à sauter autour des chevaux et des ânes, à venir taquiner les cuisinières, en chipant des gâteaux que personne n’osait lui refuser. En vrai garçon manqué, elle riait même parfois avec les serviteurs, et s’amusait à la course avec leur progéniture. Scandalisé, estimant que la petite fille avait été laissé trop libre pour sa condition supérieure, il prit la décision de lui bander les pieds, afin qu’elle fût en tout point une beauté parfaite digne de l’Empereur.

Dès lors il ne fut plus question de gambader. Incapable de poser le pied par terre, la demoiselle fut invitée à se consacrer au dessin, à la calligraphie, aux leçons d’histoire et à l’art floral. On murmurait bien qu’elle était trop lettrée pour son sexe ; mais tel était la volonté de son père, maitre absolue de sa demeure et de la destinée de ses occupants.
Heureusement, Li Ming finit par prendre goût à toute son éducation. Son nouveau précepteur, certes confucéen, était gai, amusant et entrainant. Aussi, tout en prêchant l’obéissance absolue à son père et à ses ainés, il lui apportait des oiseaux, l’intéressait aux fleurs, au développement de la vie, l’encourageait à canalyser son énergie débordante dans sa créativité.

Ainsi, à treize ans, la fille unique du Fonctionnaire était connue pour être une jeune artiste et une élève studieuse et accomplie.  Elle était médiocre en chiffres et en broderie, mais son éducation presque masculine la rendait célèbre dans le voisinage. Et si elle avait recommencé à marcher, ce n’était plus qu’à petits pas précieux et élégants. Plusieurs potentielles propositions sérieuses commençaient à être étudiées par l’entremise de la marieuse, mais chacune était dédaignée par l’orgueilleuse et naïve enfant, qui avait une haute idée d’elle-même. Son père se faisait ainsi beaucoup de soucis pour son enfant trop gâté, mais un homme en était-il vraiment un s’il obligeait sa fille unique et chérie à se marier, elle qui semblait tant tenir à devenir concubine, ce qui était un honneur insigne ?

Mais la position de Rocher Impérissable était instable. Son assistant briguait son poste, mais n’osait s’en prendre à lui directement – et c’était sans compter le Bureau de la Deuxième Concubine, qui voyait d’un mauvais œil la grossesse de Lune Rousse, la Première Concubine. Au prix de divers sacrifices, il parvint à se maintenir, notamment grâce à de nombreux pots-de-vin et de belles promesses à ses alliés, mais le deuxième fils de la jeune fille dont il était responsable excitait les jalousies.
Mais il était inatteignable. Son principal ennemi eut donc l’idée de s’en prendre à sa fille, car tous connaissaient l’amour immodéré qu’il lui portait. Il employa des mercenaires pour enlever la jeune fille de sa chambre, la nuit, en profitant de son sommeil et après avoir acheté la femme de chambre pour mettre de la drogue dans son repas.

Li-Ming ne s’aperçut de rien jusqu’à son réveil. Elle se trouvait dans un entrepôt. Ligotée contre un mur dans son vêtement de nuit en soie bleue, bâillonnée, elle ne put assister, impuissante, qu’à la tentative de son père pour payer ses ravisseurs. Les larmes coulaient de ses yeux étranges lorsqu’elles le virent poignarder le pauvre homme qui n’avait pas osé appeler les agents de l’ordre, et le pauvre Roche Impérissable n’était pas encore froid qu’elle était jetée dans une charrette fermée. Malgré ses questions, ses ordres, ses cris et ses larmes, nul ne se donna la peine de lui répondre. Et sans qu’elle ne connaisse aucune des ramifications qui l’avait entrainé là, la jeune fille de presque dix-huit ans se retrouva enfermée dans les entrailles d’un navire, à la faveur de la nuit, en compagnie d’autres femmes. Toutes étaient de basse extraction, et elle comprit, un peu tard, dans quelle affaire elle se retrouvait embarquée. Le trafic d’êtres humains.

Arrachée à sa vie et à tout ce qu’elle connaissait, le voyage ne fut que confusion, larmes, terreur. Elle frappa à plusieurs reprises un marin brutal qui se permettait des privautés, et ils furent obligé de l’isoler, sans la punir de peur de l’abîmer et de diminuer sa valeur. Arrivée finalement dans un obscur pays d’Asie dont elle ne connaissait ni le pays, ni la langue, ni les mœurs, au bout de longues et de longues journées qui devaient se transformer en semaines, la précieuse demoiselle échoua finalement entre les mains de ce qu’elle devina comme un esclavagiste. Entre ses mains, comprenant que sa jeune esclave était la seule lettrée du lot, il lui fit apprendre sa langue natale, le français, et la garda près de lui pour qu’elle puisse le divertir par ses peintures et son art musical.
Li-Ming fut ainsi obligée d’accueillir les clients, son visage étonnant mis en valeur par des bijoux voyants et un maquillage outrancier. Elle y comprit vite que toute résistance était vaine, qu’elle ne pouvait lui échapper que pour se lancer dans ces endroits inconnus, vulgaires et bruyants qui lui faisaient atrocement peur.

Mais les mois passant, la jeune fille finit presque par se résigner. On lui fournit des robes étouffantes, avec des corsets qui l’empêchaient de respirer – et finalement, après encore plusieurs semaines, elle dû embarquer sur la Sirène, un navire rempli d’esclaves noires. Il semblait que le monde fut sans fin, plus immense qu’elle ne l’avait jamais imaginé. Ces êtres noirs suscitaient en elle une curiosité insatiable, mais la barrière de la langue était terrible, et elle ne put qu’assister, impuissante, au traitement terrible dont ils faisaient l’objet.

Quant à la traversée elle-même, elle n’eut que des échos. Il semblait que la malaria avait décimé les rangs des pauvres hères en bas, que son maitre se plaignait à haute voix du manque à gagner qu’il devrait essuyer. Mais ce ne fut qu’en arrivant que la jeune fille comprit qu’elle était pratiquement la seule survivante.

De grosses larmes dans les yeux à l’idée de quitter cet être infâme mais familier qu’était l’esclavagiste, elle apprit qu’elle allait être vendue au gouverneur pour qu’il puisse avoir les moyens de repartir sur l’autre continent. Et que son sort était à la désormais à la seule grâce de Dieu.
On lui fit enfiler une robe de velours rouge, on coiffa ses cheveux en une couronne de tresse, avec des épingles d’argent.
On la corseta jusqu’à l’étouffer, on lui demanda de baisser les yeux. Mais la peur, la révolte grondait encore en elle – on ne pouvait tuer tout le feu qui couvait dans son cœur. L’idée d’être observée par un inconnu la faisait perdre toute contenance et toute raison. Mais que pouvait-elle faire, ou aller dans ces îles inconnues ?
A petits pas, elle pénétra finalement dans la demeure du Gouverneur, un voile léger de tissu sur la tête pour la dissimuler aux regards. On la fit entrer dans un petit salon, et Li-Ming croisa pour la première fois le regard du français qui allait peut-être l’acheter.





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Lune
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Li Ming, l'esclave du bout du monde Empty Re: Li Ming, l'esclave du bout du monde

Jeu 21 Fév - 14:57
Super fiche Smile
Je te souhaite la bienvenue sur notre humble forum! En espérant que tu puisses t'y amuser!
Li-Ming
Li-Ming
Messages : 21

Li Ming, l'esclave du bout du monde Empty Re: Li Ming, l'esclave du bout du monde

Jeu 21 Fév - 15:21
Merci ! Je suis sûre !
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Li Ming, l'esclave du bout du monde Empty Re: Li Ming, l'esclave du bout du monde

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